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Association François
3, rue des Quinconces
91230 MONTGERON |
CANNABIS MORTEL AU LYCEE
VINGT ANS DE COMBAT POUR LA VERITE
François Therrié, 18 ans, élève en
Terminale S au Lycée de Montgeron, est découvert mort en forêt à 32 km
du domicile familial, le long d'une voie ferrée, mardi 27 mai 1997 vers
18h30.
Un rapport de police incrimine un
train stoppé à proximité de la « scène » à 3h49 le 27 mai 1997 : un choc
avec François serait la cause de son décès.
LE CONTEXTE
Le lycée était à cette époque une
plaque tournante du trafic de drogue et "tout le monde fumait"
selon les dires mêmes de la fille du proviseur devant les enquêteurs.
Le mercredi 21 mai, François avait
été surpris par le proviseur-adjoint avec plusieurs de ses camarades à
fumer du cannabis au pied d’un bâtiment du lycée. Un jeune extérieur au
lycée, qui était présent, s'était alors enfui.
Le vendredi, une commission, dont
proviseur et proviseur adjoint étaient absents, a entendu ces élèves - à
l'exception de la fille du proviseur qui les avait réunis et qui était
l'amie de celui qui s'était échappé.
Sans doute François apporte-t-il des
réponses qui paraissent vraisemblables ; de fait, il est écrit dans le
rapport qu' «il devra être entendu par la police car il est probable
qu’il connaît Goofy » (surnom d'un dealer).
Un enchaînement d'événements s'ensuit
:
- Le samedi matin, François s'est
absenté deux heures de son domicile, sans raison connue. S'est-il rendu
(sur convocation ?) au commissariat de police ?
- Le lundi matin, neuf élèves du
lycée ont été interpellés et placés en garde-à-vue. François n’est
pas sur la liste des jeunes arrêtés pour cette histoire de drogue au
lycée.
- Deux jours après ces
interpellations, des « grossistes » seront arrêtés et présentés à
la Justice.
L'ENQUETE
Le 28 mai un lieutenant de police a
dit : "ça, c’est une affaire qui ne va pas être simple à élucider !
"... L'enquête a été bouclée en 3 jours, n'examinant qu'une seule
hypothèse : le suicide.
François était un jeune homme qui
réussissait non seulement dans ses études, mais aussi dans des activités
multiples et qui s'était déjà engagé dans des projets d'avenir
(inscription en médecine à l'hôpital St Antoine). Le geste suicidaire
semble incohérent avec cet appétit de vivre de François.
Le conducteur du train incriminé : "ça
s’est très mal passé avec le jeune policier : il voulait me faire
« avouer » que l’on avait tamponné ce jeune homme avec notre train ...
Nous, on n’a pas trouvé de corps cette nuit là. Le train suivant n’a
rien vu non plus."
Un des voyageurs qui a signalé
le corps : " Si le corps était là depuis 3h49 le matin, d’autres
personnes l’auraient vu !" Une centaine de trains étaient passés.
Le médecin légiste chargé de
l’autopsie, a avoué au juge pour se justifier, avoir suivi le portrait
orienté dressé par le Lieutenant W. :
il s'était contenté de reprendre ce
que lui avait dicté le policier présent.
Non seulement il
inventait des considérations de personnalité hors de propos dans le
cadre d'une procédure médico-légale, mais il omettait des
circonstances de temps : ainsi le train qui stoppe est un train de nuit
; François est découvert 15 heures plus tard et le corps ne présente pas
encore de traces de rigidité ni de lividité.
Les analyses biologiques ne révèlent
rien de particulier et excluent la présence de cannabis.
Le témoignage d’autres médecins légistes démontre que l’autopsie
pratiquée n’était pas conforme aux normes européennes et qu’elle était
plus que succincte (heure du décès ? déplacement du corps post mortem ?
…)
Les parents ont trouvé dans la
chambre de François un papier qui annonçait une livraison de drogue fin
juillet, avec le numéro de téléphone d’un élève, ami de la fille du
proviseur ; ce document n’a jamais été pris au sérieux, ni exploité.
Plus grave encore, le policier
enquêteur a perdu des pièces remises par la famille et donné
comme justification : « c’est la femme de ménage qui les a jetées à
la poubelle» !!!. Il s'agissait d'un carnet d’adresses et d'un
agenda électronique codé !
Les innombrables manquements, négligences et silences
ont abouti à un "classement sans suite"… 3 mois seulement
après le drame (incluant les vacances judiciaires !).
Malgré les irrégularités et les incohérences
multiples qui jalonnent les enquêtes et sans que les avocats aient eu
entre les mains les photographies prises au funérarium, lors de
l’autopsie et sur les lieux (photographies qui nous sont toujours
refusées), un non-lieu a été prononcé, entérinant la thèse
d'un accident ferroviaire. Ceci clôt l'affaire.
– à moins qu'un élément nouveau ne soit révélé,
avant la prescription en 2020
CONCLUSION DU RAPPORT
D'INVESTIGATIONS
du Cabinet Carré missionné par l'Association François
en 2006
" Il résulte des témoignages de
professionnels des voies ferrées et des pompes funèbres qu’il ne
soit pas réaliste que la mort de François ait été causée par un
accident de train par tamponnage : position du sac à dos de
François, absence de traumatisme crânien, vêtements en place sur
la victime (sauf une chaussure disparue - mais la chaussette est
propre), pas de tache de graisse, pas d’hématome correspondant
au choc avec un tampon.
Le cadavre de François était
vraisemblablement présent sur le ballast depuis peu de temps :
deux voyageurs d’un même train l’ont vu après 18h30 et
témoignent que l’on ne pouvait « que le voir » ; la voie
empruntée était très fréquentée.
En l’absence de train incriminé et de témoin,
en connaissance de circonstances à risque (plan de trafic de
drogue trouvé dans la chambre de François et nombreuses
interpellations de police au lycée), et de la présence de
blessures dont les causes pourraient résulter d’une rixe plutôt
que de chocs sur voie ferrée, l’hypothèse d’un crime maquillé
ne peut être exclue." |
Les parents et l'association ne se
résignent pas à la clôture de ce dossier.
Puissent nos publications inciter des témoins à se manifester, pour nous permettre d'en obtenir la
réouverture ! Complétez votre information grâce
-
au DVD "Tu t'appelais François"
Réalisateur : Laurent Merlin (63 minutes)
- au livre "Cannabis mortel au
Lycée". Rassemble des témoignages (69 p.)
- au site
www.comite-francois.org
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