ASSOCIATION FRANÇOIS - COMITE FRANÇOIS


 

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Cannabis mortel au Lycée : résumé de l'affaire

dysfonctionnements au lycée

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CHRONOLOGIE DETAILLEE

 

Cette chronologie devrait permettre au lecteur de comprendre l'enchaînement des faits.  (en rouge les faits liés à l'action ou l'inaction de l'Éducation nationale). 

1997

21 mai 1997, François est pris à fumer du cannabis dans l'enceinte du lycée de Montgeron, avec quatre autres élèves; l'un d'eux, étranger au lycée s'enfuit.

23 mai, chacun est interrogé par une commission spécifique au lycée, qui comprenait neuf adultes.

26 mai, dans le cadre d'une enquête sur un gros trafic de cannabis, la police interpelle  neuf élèves au lycée.

27 mai, vers 18 heures 30, le corps de François est retrouvé le long de la voie ferrée, près de Melun, à La Rochette.

28, 29, 30 mai, interrogatoires des amis  de François, du proviseur, des parents, de quelques professeurs. Selon les policiers, François aurait été heurté par un train, le 27 mai, à 3heures 49. Personne n'a rien vu. La police conclut à un suicide, malgré l'absence de témoignage corroborant cette hypothèse.

Le proviseur se refuse à donner toute information, notamment à la police, sur ce qui se passait dans son lycée.

Fin  juin, les Therrié-Flaux font remettre, au juge chargé des affaires de drogue au lycée, un document qui montre que François était au courant d'un trafic important de cannabis prévu pour le mois de juillet. Ce document ne sera pas exploité.

Le 11 juillet, ils prennent connaissance du rapport de police: ils sont atterrés  par les négligences, les contradictions et les incohérence qu'il comporte, surtout dans le rapport d'autopsie.

Après avoir refusé de rencontrer les parents, le procureur classe l'affaire le  4 septembre.

Suite à des démarches auprès du Recteur, les Therrié-Flaux obtiennent l'ouverture d'une enquête administrative.  

 

1998

Février 98, plainte pour homicide auprès du tribunal de Melun.

16 février: Au cours d'un entretien, Mme le substitut du procureur leur apprend que ni le policier chargé de l'enquête ni elle-même (qui avait classé l'affaire ) ne sont persuadés de la thèse du suicide.

mi-mars 1998: lettre-pétition adressée par les fédérations de parents aux procureurs de Melun et d'Evry pour qu'ils établissent un lien entre le décès de François et les affaires de drogue au lycée.

Constitution d'un comité de soutien.

9 avril: convocation devant le doyen des juges de Melun qui décide de plusieurs mesures visant à vérifier différents points contestés du rapport de police.

Avril-mai: une enquête est menée par un policier de Montgeron. Le doyen des juges n'a pas pu mettre à exécution les autres mesures décidées à cause du déménagement du tribunal de Melun.

2 juillet: compte rendu oral de l'enquête administrative. Les parents s'étonnent des propos évasifs de l'inspecteur de la vie scolaire qui conclut à quelques irrégularités dans le fonctionnement du lycée, mais en minimise la portée.  

1999

  Février 99: compte rendu de l'enquête menée par le policier de Montgeron : enquête superficielle, limitée, prétend le policier, par la commission rogatoire. Il a perdu les documents confiés par les parents. Le commissaire et son subalterne confirment l'importance du trafic de drogue au lycée.

Compte rendu des réponses données par le médecin légiste au juge: il affirme notamment avoir seulement retranscrit les déclarations du policier témoin.

mi-mars 99: les Therrié-Flaux prennent connaissance du rapport de l'inspecteur de la vie scolaire. Ce dernier les accable et fait porter à François toute la responsabilité de l'incident du 21 mai, tout en passant sous silence les erreurs  et les fautes du proviseur.

Août 99: création officielle de l'Association François.

Fin août 99: une nouvelle commission rogatoire est confiée à la DRPJ de Versailles et une nouvelle expertise médicale est ordonnée.

L'enquête se déroule au cours du dernier trimestre 99.    

2000

Fin juin 2000: l'avocate reçoit le rapport de l'enquête de la DRPJ; avant d'en donner la copie aux Therrié-Flaux, le juge d'HUY exige un certificat médical garantissant leur équilibre psychique. Sans remettre en cause le travail des premiers enquêteurs, la DRPJ conclut à la possibilité d'un accident et, s'appuyant sur les témoignages de jeunes qui ne connaissaient pas les Therrié-Flaux,  accuse surtout  les parents "d'avoir engoncé de force leur fils dans une éducation stricte et sévère"; aucune véritable recherche nouvelle  n'apparaît.

Septembre 2000, le juge d'Huy décide d'arrêter l'instruction. La lecture  du rapport d'expertise  révèle qu'on s'est contenté de reprendre le rapport d'autopsie en se déplaçant sur les lieux. Il n'y a pas eu de nouvelle expertise médico-légale.  

Novembre, le juge refuse une mesure d'instruction complémentaire.

8 décembre: entretien avec le juge; il assure que le dossier sera considéré par la Chambre de  l'instruction et qu'il y aura une audience.    

2001

15 février 2001, audience de la Chambre de l'instruction.

4 avril, On apprend que la Chambre a confirmé l'ordonnance de refus du juge.

9 août, ordonnance de non-lieu reçue après le délai pour faire appel.  Les Therrié-Flaux font appel malgré tout,  puisqu'ils ne sont pas responsables de ce retard.

Septembre, l'Association François se mobilise et envoie un courrier au garde des sceaux et au procureur de la République.

Octobre, après avoir répondu à chacun des adhérents de l'Association, le procureur  écrit aux Therrié-Flaux: "les éléments dont vous faites état ont été immédiatement transmis au Procureur général dans la perspective de l'examen de cette affaire par la Chambre de l'instruction de la cour d'Appel".

L'avocate dépose son mémoire le 3 décembre.

4 décembre. L'audience n'a pas lieu à cause du délai pour faire appel.

Transmission de l'arrêt du 13 décembre, qui confirme le rejet de l'ordonnance notifiée le 9 août.    

2002

Janvier 2002, l'avocate dépose un pourvoi en cassation.

Prise de contact avec un détective privé Roger-Marc Moreau et avec le président d'Action Justice, Roland Agret.

R-M Moreau accepte de mener une enquête pour trouver les éléments nouveaux réclamés par la Justice.

12 mars, le pourvoi n'est pas admis.

Mai, nouvelle mobilisation des adhérents de l'Association: chacun est invité à écrire au procureur pour lui rappeler sa promesse.

Juillet: Réponse du procureur de Melun, qui estime ne pas pouvoir reprendre l'action publique, "sauf survenance d'un élément nouveau de nature à établir une cause criminelle".  

2003

13 février, R-M Moreau a confié l'enquête à une collaboratrice

3 avril : rencontre avec la nouvelle enquêtrice. Elle constate que les anciens camarades de François ne veulent pas parler.  

15 mai : la détective souhaite avoir des informations sur la "commission de suivi" devant laquelle était passé François le 23 mai 1997. Le nouveau proviseur ne répond pas à la demande faite par Bernard. 

Mireille et Bernard reçoivent chacun une injonction à payer une amende pour une infraction commise le 13 décembre 2001. Aucune réponse à leur demande d'explications :  ils sont en fait condamnés pour avoir déposé un pourvoi en août 2001. 

2004

23 mars 2004 : La nouvelle avocate recherche un "fait nouveau". Beaucoup de faits inexpliqués ne peuvent pas être qualifiés de "faits nouveaux" car ils ont déjà été évoqués même s'ils n'ont pas été exploités. Par exemple c'est le cas de la disparition du carnet d'adresses et de l'agenda électronique dans un commissariat. 

16 octobre 2004 : Les enquêteurs participent à l'AG de l'Association François. R-M Moreau se dégage sur son assistante qui poursuit ses investigations seule. Elle découvre dans un manuel professionnel collectif coordonné par le médecin légiste Campana que les blessures provoquées par un "tabassage" à coups de poings ou de pieds correspondent à celles que ce même médecin légiste a décrites sur le corps de François. Voir la rubrique "anomalies" . 

2005

9 mars: Rencontre  avec un journaliste du Monde.

5 juillet : rencontre des Therrié-Flaux avec un expert accidentologue.

2006  

Avril : Le détective estime que son travail  est terminé.

22 avril, réception du rapport du Président d'Action Justice.

Septembre :  L'avocate propose d'écrire un mémoire qu'elle présentera au procureur.

Les adhérents et les sympathisants adressent une lettre au ministre de la Justice. 

2007  

Courriers adressés aux candidats à la présidentielle. Deux réponses.

L'Association adresse une lettre à la Garde des Sceaux, Rachida Dati.

2008

Fin juillet : l’avocate adresse au Procureur de Melun et à la Chancellerie un mémoire pour demander la réouverture du dossier, mémoire étayé par de nombreuses pièces convaincantes.

En septembre le Procureur fait connaître son refus.

2009

Janvier : séance de travail avec l’avocate pour préparer une assignation contre l'Etat. Il en ressort qu’il faut rédiger deux assignations, l’une contre le médecin légiste, l’autre contre l’Etat. Actions lourdes et difficiles, dit l’avocate.

Bernard et Mireille rencontrent successivement Me C. Morin, avocate administrative qui leur apprend qu’il y a prescription pour une plainte contre l’Education nationale, et Mme Borrel (juge qui se bat pour faire reconnaître le décès de son mari comme un assassinat). Cette dernière souligne certaines des anomalies dans l’enquête qui concerne la mort de François, anomalies qui la renvoient au prétendu suicide de son mari.

B. et M. relancent le Directeur des affaires criminelles et des grâces qui leur avait promis un « suivi attentif et régulier de la part des services de la Chancellerie ». Le Directeur les renvoie à l’ordonnance de non-lieu suivie d’un appel hors délai et au refus du Procureur de Melun de rouvrir l’information judiciaire.

Avril : l’avocate tente encore de convaincre le Procureur de Melun et la Chancellerie de rouvrir le dossier en faisant état des remarques de la chargée de mission du Ministère de la jeunesse de l’Education et de la Recherche sur les dysfonctionnements de l’administration du lycée de Montgeron. Elle rappelle les conclusions critiques du rapport du Pr. Mangin et celles du rapport du Cabinet Carré. Enfin elle réclame les photos demandées par les experts contactés par les parents.

Mai : réponse négative transmise par l’avocate de la part des deux instances qu’elle a sollicitées.

Septembre : la Présidente de l’Association presse l’avocate de lancer la double assignation. Réponse : Le médecin légiste étant en retraite elle ne sait quelle autorité judiciaire pourrait recevoir sa plainte à propos du rapport d’autopsie. Donc l’avocate se restreint à une seule assignation, mais sa tâche est rendue très difficile par le non-lieu.

Novembre : nouvelle réunion de travail avec l’avocate. Le 19 novembre elle demande encore les documents photographiques au Procureur de Melun en lui proposant de les adresser directement au Pr. Mangin.

Elle soumet un brouillon de texte pour l’assignation à Bernard qui renvoie des corrections. L’assignation est signifiée à l’Agent Judiciaire du Trésor le 24 novembre.

Décembre : une 1ère audience est annoncée pour le 20 janvier.

 2010

Audience renvoyée au 24 mars. L’avocat de la partie adverse invoque la prescription quadriennale.

L’avocate tente d’y répondre dans les audiences suivantes.

Octobre : Le Ministère Public annonce que « l’examen du dossier ne révèle aucune faute susceptible d’être qualifiée de lourde ».

Novembre - décembre : lettre adressée au Garde des sceaux de la part des adhérents pour réclamer les photos du dossier (226 signatures).

Lettre adressée au Garde des sceaux par les parents pour appuyer cette demande et rappeler notamment les anomalies du rapport d’autopsie.

Les parents demandent à leur conseil des copies de pièces du dossier qui leur font défaut.

 2011

5 janvier : audience de clôture des débats.

L’avocate ne possède pas les pièces réclamées par ses clients, pièces dont il est fait mention dans le dossier. Elle conseille d’écrire au Procureur de Melun pour les obtenir.

Février. Bernard et Mireille écrivent à Nicolas Sarkozy, Président de la République pour lui demander son aide dans leur souhait d’obtenir toutes les pièces du dossier. Le chef de cabinet répond par un refus au nom de l’indépendance de l’autorité judiciaire.

L’assignation est déclarée irrecevable. La Première Chambre du tribunal de Grande instance de Paris estime que la prescription quadriennale est acquise. Bernard et Mireille sont donc déboutés de leur demande d’assignation mais ils sont dispensés de l’amende réclamée par l’Agent du Trésor Public.

Mars. Réunion chez l’avocate : elle pense qu’on peut rebondir sur la distinction établie par la Première Chambre entre recherche de la vérité et dénonciation des dysfonctionnements.

Avril. Compte tenu des documents que Bernard et Mireille ont remis à l’avocate (copies de lettres adressées à différentes instances entre 2006 et 2008), elle pense disposer d’éléments nouveaux utiles pour faire la preuve de l’interruption du délai de prescription.

Mai. La procédure en appel est lancée.

 2012

Janvier. Envoi de la part des adhérents d’une lettre adressée au Procureur de Melun pour lui réclamer les pièces du dossier refusées aux parents de François.

Février-mars. Bernard et Mireille écrivent aux principaux candidats à la présidence de la République pour leur demander de prendre position sur les refus du Procureur de Melun. Leur député - candidat écrit au Procureur en lui demandant de remettre les pièces manquantes du dossier à la famille. Le magistrat lui répond en justifiant son refus : l’information judiciaire a « permis de démontrer qu’aucune charge et qu’aucune piste criminelle ne pouvaient être retenues malgré les allégations des parents de la victime. En toute hypothèse, aucun élément nouveau ne serait susceptible de justifier une réouverture de l’enquête, non seulement parce que toutes les pistes évoquées (y compris le trafic de stupéfiant) ont déjà été examinées mais encore parce que les délais de prescription ont couru ». Réponse transmise à Bernard et Mireille qui font part de leur indignation au magistrat devant ses affirmations péremptoires, méprisantes et gratuites.

Mai : une adhérente retraitée du Ministère de la Justice écrit au Procureur pour critiquer ses propos. Elle ne reçoit aucune réponse.

Juin. Mireille et Bernard écrivent au Procureur Général de la Cour d’appel de Paris pour lui présenter leur situation et lui demander d’appuyer leur réclamation concernant les pièces du dossier manquantes.

Ils écrivent dans le même sens à la Garde des Sceaux, Mme Taubira.

Juillet. Le chef de cabinet de la Ministre rappelle le principe de l’indépendance de l’autorité judiciaire mais va transmettre la requête auprès de la Directrice des affaires criminelles.

Octobre. Le Procureur général envoie sa réponse : il ne peut satisfaire à la demande de Bernard et Mireille : interrogé par lui, le Procureur de Melun prétend avoir envoyé à l’avocate l’intégralité des pièces de la procédure.

Bernard et Mireille se tournent vers leur avocat et lui font part de leur soupçon devenu une conviction : si on ne leur remet pas certains documents du dossier c’est que s’y trouvent la ou les preuve (s) d’un acte criminel.

Bernard demande à l’avocate une attestation, selon laquelle elle n’a pas en sa possession les pièces que le Procureur de Melun prétend lui avoir fait remettre.

Novembre il écrit aux autres avocats intervenus depuis 1997 pour leur demander la même attestation.

Décembre. La décision des premiers juges qui déclarait acquise la prescription quadriennale est confirmée.

L’avocate a retrouvé dans son dossier de mauvaises copies de photos « certaines déformées et illisibles du corps de François ». La dernière copie du dossier (de 2006) ne comportait pas de photos. Elle enverra ces photos à la Présidente de l’Association qui, en sa qualité de médecin, les jugera parfaitement illisibles.

 2013

Janvier. La Présidente et la Secrétaire de l’Association relancent l’avocate notamment pour lui demander une attestation où elle déclarerait ne pas avoir de documents iconographiques.

L’avocate décourage ses clients et les responsables de l’Association d’entamer un recours en cassation.

Mireille renvoie son diplôme de chevalier des Palmes académiques au Ministre de l’Education en justifiant son geste.

Présentation de l’Association François lors de « la galette  des associations de Montgeron ». Sur un panneau Bernard montre un organigramme de notre association. Nous ne serons pas invités en 2014. Nous ne serons pas non plus invités à participer au forum des associations.

Janvier - Mai. Bernard relance plusieurs fois les avocats qui peinent à fournir les attestations demandées.

Février. Profitant d'une visite de Mme Taubira, Garde des Sceaux, dans une commune limitrophe, la Présidente et la Secrétaire font transmettre leur requête à cette dernière par un conseiller général, Edouard Fournier. Aucun retour.

Avril. Bernard envoie au Procureur général l’attestation donnée par l’avocate. Le magistrat répond dans les mêmes termes qu’en octobre 2012.

Juin. Bernard écrit de nouveau au Procureur de Melun pour lui présenter toujours la même demande. Il joint à sa lettre les quatre attestations réclamées depuis novembre 2012 et qu’il a enfin obtenues des avocats. Pas de réponse.

Octobre. Même lettre au même destinataire, toujours sans réponse.

Novembre La Présidente et la Secrétaire adressent une lettre aux trois anciens amis les plus proches de François et à un autre de ses anciens camarades pour tenter de créer un lien entre eux et l'Association et solliciter leur aide. Sans réponse.

A l'occasion d'une page du Monde intitulée « Mourir aux Mines », la Présidente et La Secrétaire écrivent à deux journalistes du Monde pour leur montrer les comparaisons à établir dans le comportement des institutions au moment du décès de l’étudiant en septembre 2013 et au moment du décès de François. Aucun retour.

Décembre : lettre de Bernard et Mireille au Président de la République pour lui demander son soutien dans leur désir d’en finir avec leur affaire une fois pour toutes.

Réponse : compte tenu de la séparation des pouvoirs, le Président ne peut rien, mais il a fait transmettre la lettre à la Garde des Sceaux.

 2014

Janvier. Bernard et Mireille écrivent à Mme Taubira, Garde des sceaux, pour lui présenter les mêmes requêtes. Leur lettre recommandée, accompagnée de copies des divers courriers envoyés aux instances judiciaires, reste sans réponse.

 Dans la même période une adhérente de l'Association soumet au bureau une analyse de la situation  longue et précise en soulignant les échecs et en proposant de nouvelles actions soit sous forme de la rédaction d'un livre avec l'aide d'un écrivain, soit sous forme d'un film documentaire. 

 18 janvier. Ces suggestions sont débattues au cours de l'Assemblée Générale qui décide de contacter un documentariste pour réaliser un film à diffuser auprès des médias et des instances judiciaires.

Février: Des recherches sont menées pour trouver un documentariste. On retient le nom d'un cinéaste qui travaille  dans la section cinéma du lycée Rosa Parks et qui semble intéressé par l'affaire.

13 février: Première  rencontre  entre  le cinéaste Laurent  Merlin  et Claire Gruson, Bernard et Mireille. Laurent Merlin expose son point de vue sur le documentaire à réaliser. Il cherche "un nouvel angle d'attaque": il ne s'agit plus de dire sa colère mais de donner envie à des magistrats d'ouvrir à nouveau le dossier, de "se situer à hauteur d'homme". Il est important de construire un récit pudique recherchant sincèrement la vérité.

 Dans la même période , malgré la demande pressante de Bernard et Mireille, l'avocate refuse d'intervenir au motif qu'elle ne peut plus rien faire.

 Après un contact pris par téléphone par Bernard, une rencontre  a lieu chez l'expert Klenievski. La singularité de l'entretien fait comprendre que l'expert ne fera rien.

Nouvelle lettre recommandée adressée par Bernard et Mireille à Madame Taubira.

 Mars 2014. Bernard s'adresse cette fois au docteur Spithakis.

 Avril 2014. La Direction des Affaires criminelles et des Grâces répond à une lettre adressée par Bernard et Mireille à Madame la garde des sceaux, en décembre 2013: après l'assurance de  "la très sincère sympathie" de la ministre et de sa compréhension,  il est rappelé qu'il n'appartient pas à cette dernière de "donner quelque instruction que ce soit aux parquets dans le cadre d'affaires individuelles  et d'interférer dans les procédures judiciaires".

 Réponse du Docteur Spithakis "[...] je ne peux absolument pas écrire au procureur pour lui demander quoi que ce soit puisque nous avons été dessaisis de la mission après le dépôt du rapport complémentaire rendu le 6 septembre 2000".

Juin 2014. Mireille écrit en son seul nom au Procureur de Melun pour lui faire part de sa détermination dans le combat qu'elle mène pour dénoncer les anomalies qui entourent la mort de son fils et solliciter à nouveau un rendez-vous. Lettre restée sans réponse. 

 27 juin. Réunion d'un "bureau élargi". Séduite par le projet présenté par L. Merlin, l'Association signe un contrat avec "Films de jeunes" et verse au cinéaste le quart de la somme engagée.

 20 juillet.  Pour aider L. Merlin à réaliser ce film, Bernard envoie, comme promis, les principaux documents du dossier des enquêtes menées, ainsi que des films et des photos de caractère privé, et un texte écrit par Mireille, pour la famille, sur les dernières années de la vie  de François.

 Septembre 2014. Suite à un documentaire suivi d'un débat paru à la  TV sur l'affaire Boulin, Bernard écrit à son auteur, B. Collombat.  Lettre restée sans réponse.

 27 septembre.  Versement du 2ème quart.

 Fin octobre,  le 3e quart de la somme promise est versé malgré le retard pris à la réalisation du film.

 Novembre. Plusieurs personnes sont interviewées par L. Merlin, d'abord Mireille et Bernard, puis Claude Kolski, Claire Gruson et Thérèse Buret.

 2015

Janvier 2015. Une semaine avant l'Assemblée générale prévue pour le 31 janvier, L. Merlin, en déplacement au Brésil, annonce que "le montage du film est quasiment terminé, qu'il [lui] reste 3 ou 4 personnes à rencontrer. Une livraison est prévue avant le 15 mars (selon la disponibilité des personnes à interviewer qu['il] espère rencontrer avant la fin du mois de février)". L. Merlin propose aussi un ensemble de remarques qui permettent de construire une hypothèse cohérente sur les causes du décès de François.

31 janvier. Au cours de l'AG , il est question surtout du délai de livraison du film et de la décision de renouveler la demande de documents iconographiques auprès du Procureur de Melun par l'intermédiaire des adhérents. La Présidente de l'Association décide de solliciter elle-même un rendez-vous auprès du Procureur de Melun.

Février 2015. Un exemple de lettre est adressé à chaque adhérent qui est chargé d'écrire au Procureur. La réception de ces lettres doit aussi préparer le Procureur à la diffusion du documentaire dont la réalisation est prévue pour le 15 du mois suivant.

Pendant ce temps, une adhérente renoue un contact avec un journaliste du Monde pour l'informer de la sortie prochaine du documentaire et pour l'inviter à nous aider dans sa diffusion.

Mars 2015. Nelly Flaux écrit au Procureur Général de Paris. Le 29 mars elle reçoit une réponse datée du 24 où le Procureur Général lui annonce que sa lettre a été transmise au Parquet de Melun. Le 31 mars, la Présidente informe Bernard et Mireille que le Procureur de Melun n'a pas encore répondu à sa demande de rendez-vous.

Laurent Merlin annonce à Bernard et Mireille que la livraison du film et du livre qui l'accompagne est repoussée à la fin du mois d'avril. Il doit se déplacer pour interviewer des témoins ou acteurs de l'époque.

Plusieurs adhérents informent Bernard et Mireille qu'ils ont bien envoyé une lettre au Procureur de Melun, mais n'en ont pas reçu de réponse.

Avril 2015. 11 avril. Un internaute anonyme apporte son soutien au combat de l'Association et renvoie les Therrié-Flaux au site "Omerta au rectorat". Ce site a fait l'inventaire, établissement par établissement, des drames qui révèlent des dysfonctionnements dans l'Éducation Nationale. Mais aujourd'hui la plupart des pages du site ont été fermées, notamment celles qui concernent le lycée Rosa Parks de Montgeron; on y évoquait les parents de François et le site de l'Association.

15 mai 2015. Laurent Merlin annonce l'envoi d'un premier montage du film.

2016  

Janvier 2016. Au cours de l'assemblée Générale les adhérents ont pu enfin disposer du DVD et du livre, dont la réalisation venait de s'achever. Ils ont été invités à diffuser ces documents, comme appui de notre action, afin d'étendre autant que possible l'information sur notre cause.

  • "Tu t'appelais François", DVD réalisé par Laurent Merlin. https://www.youtube.com/watch?v=R6skm6TGDuQ

  • Le livre "Cannabis mortel au lycée", verbatim des témoignages enregistrés pour le film, enrichi du rapport d'investigation du cabinet Carré (2006).

  •  Le résumé imprimé sur feuille volante recto-verso reprenant l'article du site en PDF pour impression ou envoi par internet  (cliquez) 

    • en accompagnement du DVD

    • également utilisé pour information

Nous disposons encore d'un certain nombre d'exemplaires, qui peuvent être obtenus en envoyant un courrier aux responsables de l'association.

 

Février 2016 : nous confions le dossier à une nouvelle avocate connue pour son militantisme dans des affaires sensibles.

Comme chacun sait, le non lieu prononcé le 9 août 2001 clôt l'affaire. Seul un fait nouveau révélé peut permettre l'ouverture d'une nouvelle information.

Il faut "faire se délier les langues", nous préconise l'avocate et obtenir des faits nouveaux, à partir de témoignages.

1°  Nous avons donc lancé une campagne d'appel à témoins.

En plus du DVD et du livre, les adhérents ont été destinataires de courriels, les invitant à chercher des témoins potentiels. Nous n'avons reçu jusqu'à présent que des témoignages de sympathie.

Merci à Michel-Paul Bourdin, l'ancien élève qui nous a ouvert les pages du site qu'il a créé :

" Mémoires Vives du Lycée de Montgeron" (http://mem.viv.free.fr/).

Il nous a apporté chaleureusement une aide aussi dévouée qu'efficace en mettant en ligne

Il a adressé un message aux 210 anciens élèves ou professeurs dont il avait l'adresse électronique, pour les inviter à se connecter.

2°  Une nouvelle piste est ouverte.

La lecture du certificat de décès, permet de soulever un point qui n'avait jamais été relevé jusque là : le médecin appelé sur le lieu de la découverte du corps, note des "ecchymoses multiples et une plaie importante thoracobrachiale gauche".

Cette constatation prouve qu'il a observé attentivement le corps, dont il conclut au décès. Si, à la suite de cet examen, il ne mentionne ni lividités ni rigidité cadavériques, cela signifie qu'elles n'étaient pas encore apparues, sinon, de toute évidence, il n'aurait pas manqué de le préciser.

Ces altérations apparaissent 1 à 2 heures après le décès pour les lividités. La rigidité est devenue évidente à la sixième heure. Or le certificat a été rédigé à 20 h 35. Le décès ne peut donc pas remonter à 3 h 49, la nuit précédente, c'est à dire 17 heures plus tôt ; c'est pourtant ce que l'enquête a affirmé... pour conclure à un accident ferroviaire.

La déclaration du médecin urgentiste affirme bien que "le décès était sûrement antérieur à moins de 6 heures".

Cette affirmation nous permet de contester le délai que les conclusions policières veulent faire admettre entre le décès et sa constatation et détruit la thèse de l'accident ferroviaire. Il est étonnant que le juge lecteur du certificat ne se soit posé aucune question, (comme plus tard le juge ne retiendra pas les marques de strangulations notées par un expert).

Mais, selon l'avocate, la déclaration du médecin et la conclusion qu'il en tire sur l'heure du décès, pour importantes qu'elles soient, ne constituent pas, pour l'instant, un fait nouveau susceptible d'obtenir la réouverture du dossier.

En effet, c'est un commentaire sur une pièce déjà au dossier. Pour en obtenir la réouverture, il faudra apporter un vrai fait nouveau, une révélation.

Il faut donc poursuivre la recherche de témoins.

Une nouvelle proposition d'aide vient de s'offrir à nous

Un professeur de médecine légale, qui jouit d'une notoriété internationale, avait fourni à la justice un rapport très critique sur la façon dont avait été menée l’autopsie et cela sans les photos que l’on nous a toujours refusées. Ce rapport a-t-il été lu par le juge?

Ce professeur a répondu à propos de l'envoi par Mireille et Bernard du livre "Cannabis mortel au lycée", que les absences de lividités et de rigidité étaient très importantes et que cela remettait tout en cause. Il a offert de se "replonger dans le dossier".

Obtenir les photos est notre seul espoir de pouvoir bénéficier de sa compétence.

 2017

 L'action entreprise auprès de Me Dosé n'aboutit à aucun résultat; l'avocate  attend  qu'on lui apporte un fait nouveau ; le certificat du médecin qui a rédigé le permis de décès ne peut être admis comme tel.  
 

2018

 AG du 3 février 2018: Jean-Pierre Petit  fait allusion à une démarche en cours qu'il a entreprise auprès d'un journaliste de Libération.

Nous rencontrons ce journaliste en avril. Il est très intéressé, mais doit s'absenter à l'étranger.  

Juin: décès brutal de Jean-Pierre Petit. 

    2019

    Le bureau de l'Association  traverse une période difficile mais le contact est maintenu avec le journaliste. Cependant, les évènements sociaux accaparant l'actualité, notre dossier reste en attente.

18 Mars 2019 :  1ère réunion  avec une journaliste mandatée par le précédent, suivie, après des rendez vous maintes fois remis, d'un contact personnel avec les parents de François. Lors de cette rencontre, chaleureuse, la journaliste accompagnée d’un photographe laisse entendre aux parents que l’article qu’elle va rédiger paraîtra prochainement dans Libé. Au cours de l’AG du 22 juin, l’Association décide de demander au journal de publier son article, non en fin d’année scolaire ou en début de vacances, mais à la rentrée, en septembre. Le temps passe, l’article ne paraît pas. Interrogée, la journaliste déclare avec embarras que la direction du journal a renoncé à cette publication, sans justification.

Novembre 2019, Bernard et Mireille apprennent qu’un film portant sur les circonstances du décès de François vient d’être réalisé par un groupe d’élèves de la section cinéma du lycée. Afin d’en avoir connaissance ils écrivent au proviseur qui ne daigne pas leur répondre. Heureusement ! Les collègues de la section leur en donnent une copie ; mais cet exercice d’élèves qui avaient travaillé seuls à partir du site du comité n’offre rien d’intéressant pour nous, excepté le fait que les élèves avaient interrogé le commissariat de police de Montgeron. Ce dernier ignorait tout de l’affaire, mais a rappelé à ses interlocuteurs les principes à suivre lors d’une enquête.

2020-2021

Période de pandémie, période de mise en veilleuse des activités de l’Association. Cependant, Bernard et Mireille restent vigilants.

En janvier 2020, ils reçoivent un message qu'ils n'espéraient plus: après avoir lu le contenu du site du Comité, un ancien camarade de François se manifeste auprès d'eux, prêt à les aider. S'en suit un échange de mails qui aboutit à la rencontre en juin entre deux anciens élèves et les parents.

Le même camarade est entendu plus tard par les membres du bureau, sollicite d'autres élèves. L'un apporte son témoignage à la secrétaire de l'Association à propos des souvenirs qui lui restent des circonstances du décès de François.

 2022

De tous ces échanges ne ressort aucun élément nouveau dont on puisse faire état devant la Justice. Mais on peut noter quelques points :

1. La fille du Proviseur faisait partie du groupe d'élèves surpris à partager un "joint" au pied d'un bâtiment mais aucun document administratif ne le mentionne.

2. Avant le passage devant la commission, tous les élèves du groupe s'étaient entendus pour désigner le membre étranger au Lycée sous le surnom de "Goofy" lorsqu'ils seraient interrogés séparément. Seul François l'a nommé devant la commission. Les autres ont nié le connaître malgré leur accord préalable. François est devenu ainsi le témoin principal qu'il fallait présenter à la Police.

3. Selon les propos de ses camarades, la CPE (Conseillère Principale d'Éducation) qui dirigeait la Commission s'est "acharnée" sur François, lui qui, toujours aux dires de ses camarades, était le moins impliqué dans la consommation de drogue, et à plus forte raison dans un trafic, et le plus "sage" d'entre eux. "C'était injuste!" La CPE a proféré contre François des menaces disproportionnées avec la faute commise, au point que certains élèves ont tenté d'intervenir auprès d'elle, en vain.

 2023

C'est avec la même détermination que l'Assemblée générale s'est tenue le 3 juin 2023 à Paris. De nouvelles orientations de nos actions ont été envisagées afin que des jeunes ne soient pas amenés par leur curiosité et innocence à se mettre en danger dans un jeu mortel de rôles où les adultes encadrants, les institutions, les autorités, la police, ne jouent pas le leur, celui de les protéger.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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