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Association François
3, rue des Quinconces
91230 MONTGERON |
CANNABIS MORTEL AU LYCÉE
VINGT ANS DE COMBAT POUR LA VÉRITÉ
François Therrié, 18 ans, élève en
Terminale S au Lycée de Montgeron, est découvert mort en forêt à 32 km
du domicile familial, le long d'une voie ferrée, mardi 27 mai 1997 vers
18h30.
Un rapport de police incrimine un
train stoppé à proximité de la « scène » à 3h49 le 27 mai 1997 : un choc
avec François serait la cause de son décès.
Dix-sept heures plus tard, le médecin qui signe l'acte de décès ne
relève ni lividités, ni rigidité cadavériques.
Cela détruit la thèse de l'accident
ferroviaire, fondement du non lieu prononcé en 2001.
Depuis
20 ans, les parents de François et l'Association qui les soutient
combattent en vain ce déni de Justice, orchestré par l'Education
nationale, la Police et la Justice.
LE CONTEXTE
Le lycée était à cette époque une
plaque tournante du trafic de drogue
sur
lequel la police menait des investigations
et "tout le monde fumait"
selon les dires mêmes de la fille du proviseur devant les enquêteurs.
Le mercredi 21 mai, François,
consommateur occasionnel de cannabis, avait
été surpris par le proviseur-adjoint avec plusieurs de ses camarades à
fumer du cannabis au pied d’un bâtiment du lycée.
Goofy,
un jeune extérieur au
lycée, qui était présent, s'était alors enfui.
Le vendredi, une commission, a entendu ces élèves - à
l'exception de la fille du proviseur,
amie de Goofy, qui les avait réunis;
quatre personnes non identifiées y ont aussi participé.
Sans doute François apporte-t-il des réponses qui
paraissent vraisemblables : il est écrit dans le
rapport qu' «il devra être entendu par la police car il est probable
qu’il connaît Goofy ».
Une
troublante succession d'événements se déroule les jours suivants
:
- Le samedi matin, François s'est
absenté deux heures de son domicile, sans raison connue.
S'est-il rendu
(sur convocation ?) au commissariat de police ?
- Le lundi matin, neuf élèves du
lycée ont été interpellés et placés en garde-à-vue. François n’est
pas sur la liste des jeunes arrêtés pour une histoire de drogue au
lycée.
- C'est
le lendemain, mardi 27, que François est découvert mort en forêt à 32 km
du domicile familial, le long de la voie ferrée, vers
18h30.
- Deux jours après ces
interpellations, des « grossistes » seront arrêtés et présentés à
la Justice.
L'ENQUÊTE
Le 28 mai un lieutenant de police a
dit : "ça, c’est une affaire qui ne va pas être simple à élucider !
"... L'enquête a été bouclée en 3 jours, n'examinant qu'une seule
hypothèse : le suicide.
François était un jeune homme qui
réussissait non seulement dans ses études, mais aussi dans des activités
multiples et qui s'était déjà engagé dans des projets d'avenir
(inscription en médecine à l'hôpital St Antoine). Le geste suicidaire
est incohérent avec cet appétit de vivre de François.
Le conducteur du train incriminé : "ça
s’est très mal passé avec le jeune policier : il voulait me faire
« avouer » que l’on avait tamponné ce jeune homme avec notre train ...
Nous, on n’a pas trouvé de corps cette nuit là. Le train suivant n’a
rien vu non plus."
Un des voyageurs qui a signalé
le corps : " Si le corps était là depuis 3h49 le matin, d’autres
personnes l’auraient vu !" Une centaine de trains étaient passés.
Le médecin légiste chargé de
l’autopsie, a avoué au juge pour se justifier, avoir suivi le portrait
orienté dressé par le
Lieutenant W. :
il s'était contenté de reprendre ce
que lui avait dicté le policier présent.
Non seulement il
inventait des considérations de personnalité hors de propos dans le
cadre d'une procédure médico-légale, mais il omettait des
circonstances de temps : ainsi le train qui stoppe est un train de nuit
; François est découvert 15 heures plus tard et le corps ne présente pas
encore de traces de rigidité ni de lividité
(qui
apparaissent 2 à 6 heures après le décès).
Les
parents ont trouvé dans la chambre de François un papier qui annonçait
une livraison de drogue fin juillet ; ce document n’a jamais été pris au sérieux, ni exploité.
Plus grave encore, le policier
enquêteur a perdu des pièces remises par la famille et donné
comme justification : « c’est la femme de ménage qui les a jetées à
la poubelle» !!!. Il s'agissait d'un carnet d’adresses et d'un
agenda électronique codé !
Les innombrables manquements, négligences et silences
ont abouti à un "classement sans suite"… 3 mois seulement
après le drame (incluant les vacances judiciaires !).
Malgré les irrégularités et les incohérences multiples qui jalonnent les
enquêtes, c'est un non lieu qui a été prononcé en
2001 - sans que les avocats aient eu entre les mains les
photographies prises au funérarium, lors de l’autopsie et sur les lieux,
photographies qui nous sont toujours refusées.
CONCLUSION
du rapport d'investigations du Cabinet Carré
missionné par l'Association François
en 2006
" Il résulte des témoignages de
professionnels des voies ferrées et des pompes funèbres qu’il ne
soit pas réaliste que la mort de François ait été causée par un
accident de train par tamponnage : position du sac à dos de
François, absence de traumatisme crânien, vêtements en place sur
la victime (sauf une chaussure disparue - mais la chaussette est
propre), pas de tache de graisse, pas d’hématome correspondant
au choc avec un tampon.
Le cadavre de François était
vraisemblablement présent sur le ballast depuis peu de temps :
deux voyageurs d’un même train l’ont vu après 18h30 et
témoignent que l’on ne pouvait « que le voir » ; la voie
empruntée était très fréquentée.
En l’absence de train incriminé et de témoin,
en connaissance de circonstances à risque (plan de trafic de
drogue trouvé dans la chambre de François et nombreuses
interpellations de police au lycée), et de la présence de
blessures dont les causes pourraient résulter d’une rixe plutôt
que de chocs sur voie ferrée,
l’hypothèse d’un crime maquillé
ne peut être exclue." |
Le non-lieu, entérinant la thèse de
l'accident ferroviaire, a
clos l'affaire...
à moins
qu'un élément nouveau ne soit révélé, avant la prescription en 2020
Nous avons
besoin de témoignages
pour étayer la
rumeur répandue après le drame, que François aurait été victime d'un
règlement de comptes.
Les parents et l'association
ne se résignent pas à la clôture de ce dossier et poursuivent leur
action pour comprendre les troublantes circonstances de la disparition
de François.
Puissent les publications de
l'Association François inciter des témoins à se manifester pour nous
permettre d'en obtenir la réouverture ! Merci de les faire connaître autour de vous
:
- le site ; www.comitefrancois.org
- le film de 63
minutes "Tu t'appelais François" Réalisateur : Laurent Merlin, DVD sur
demande, ou en cliquant sur le lien Youtube:
https://www.youtube.com/watch?v=R6skm6TGDuQ
- le livre "Cannabis mortel au
Lycée". Il rassemble des témoignages sur cette affaire (69 p.).
Danielle Freyss, Présidente de l'Association
dfreyss@free.fr
Association loi de 1901, créée et présidée en 1999 par le Docteur
Thérèse Buret, actuelle vice-Présidente.
rédigé en
2017 |